Direction Carqueiranne en longeant la côte, au départ de Toulon (Var), La Mitre
se situant sur une colline culminant à 141m et jouxtant le massif de la Colle Noire et les falaises du Bau Rouge.
1857 : Messieurs Layet et Martel, marseillais négociants en charbon, demandent l'autorisation d'exploiter une carrière de pavés de grés à Cap Garonne.
Le maire de la commune de la Garde (Le Pradet n'existait pas encore) s'aperçoit que les matériaux extraits contiennent du cuivre et du plomb
et demande un indemnisation financière de 3.000 francs or en échange de la concession minière.
1862 : autorisation sous Napoléon III pour une concession de cuivre et de plomb.
Les premiers mineurs sont des italiens spécialisés dans le travail minier. La Main d'oeuvre non spécialisée est recrutée parmi la population locale.
Pour forer un trou de 60 cm, les mineurs étaient deux et il fallait 8 heures de travail à l'aide d'un fleuret et d'une masse.
Le minerai extrait est trié par les femmes sur le carreau de la mine pour être envoyé à Swansea,
port du pays de Galles et premier centre européen de traitement métallurgique du cuivre, afin d'y être traité.
1873 : la mine est rachetée par anglais, Mr Unwin. La reprise de l'exploitation correspond à une période de remontée du cours du cuivre.
Il sera le seul concessionnaire à rentabiliser la mine. Il dresse des plans de la mine, élargit et surélève les galeries et diminue le personnel.
1877 : la rencontre avec une grande faille provoque un net ralentissement de l'exploitation.
1892 : l'activité est reprise avec le rachat de la mine par M. Roux, le premier à envisager le traitement sur place du minerai.
1899 : rachat par la Société des Mines de Cap Garonne.
Ils négocient la réalisation d'un embranchement de 4 km qui dessert la mine.
Hélas, la faible teneur en cuivre du minerai ne permet pas de rentabiliser l'activité.
Ils passent alors un contrat avec un ingénieur allemand pour la construction d'une usine servant à la fabrication du sulfate de cuivre.
Malheureusement, ils se heurtent à de nombreux problèmes techniques, notamment la roche trop dure qui endommage les broyeuses.
Ils abandonnent l'exploitation en 1907. La mine ferme pendant 9 ans.
1916 : dernier concessionnaire, M. Bolo Pacha est un aventurier au long cours qui a écumé le monde entier en se faisant épouser de dames très fortunées.
Fortune faite, Bolo Pacha vient en Provence où il rachète la mine mais ne va l'exploiter, avec l'aide de 120 ouvriers, que jusqu'en octobre 1917,
date à laquelle il est arrêté et condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi. Il sera exécuté en avril 1918.
Octobre 1917 : arrêt définitif de l'exploitation.
1933- 1956 : grâce à son ciment humide et tempéré, la mine de Cap Garonne devient une champignonnière.
Les galeries étant laissées ouvertes, la mine est livrée au pillage, notamment de micro-minéraux de grande valeur.
1984 : les maires du Pradet, de La Garde et de Carqueiranne, conscients de l'intérêt culturel et historique que représente un tel site sur leur territoire,
au coeur d'un massif boisé de 300 hectares particulièrement protégé, décident de protéger et mettre en valeur ce patrimoine.
1990 : réalisation de travaux intérieurs de mise en sécurité. Salles et galeries sont consolidées sur 4000 m² de superficie.
Juillet 1994 : inauguration du Musée de la Mine.
tour à canons édifiée en 1534 par l'ingénieur Saint-Rémy, à l'initiative de François Ier,
dans le but de protéger la ville de Toulon des incursions sarrasines des pirates barbaresques, comme celle qui avait pillé la ville en 1530.
